domenica 8 dicembre 2013

Mon pont de Chelsea

J'ai ouvert les yeux et j'ai vu le verre de vin sur ma table de nuit. J'ai ressenti également ce mal de tête que seulement la gueule de bois peut donner. J'ai soupiré.
J'ai passé une de mes meilleures soirée à Londres. Je te l'ai dit en te regardant dans les yeux. Moi, toi, beaucoup de vin blanc, quelques légumes pour mettre quelque chose dans l'estomac et le jeu était fait. Moi, toi et mon pont préfèré à Londres. Celui sur lequel je suis allée avec l'intention de me tuer une nuit d'avril quand rien n'allait. Celui sur lequel j'ai couru tant de weekends, avec les larmes qui coulaient, parce que je ne m'étais pas révoltée contre la violence de celui que j'aimais et je m'en voulais à mort. Je courais et je pleurais et je me purifiais de cette violence, de cette moi que j'avais détestée, de notre histoire tombée à l'eau. Et en courant, je me sentais renaitre, il y avait une nouvelle Francesca qui surgissait à chaque pas.   
Je t'ai dit: viens, on va sur la Tamise. Tu étais un peu perdu, mais tu m'as suivi. J'ai choisi les rues plus noires, afin qu'on ait des complices de ce moment de folie. Nous nous sommes retrouvés sur ce pont, avec ses milles lumières sur nous. Encore moi, toi, ton bras qui me serre, la tête en bas, qui regard la Tamise, qui s'en va vers la mer, silencieuse, nos mots, une cigarette à partager qui pend de nos lèvres.  
Je t'ai vu partir dans le noir. Je ne sais pas si je te reverrai. Tu rentres dans notre propre pays, où tu as ta vie, ton boulot-dodo, ta copine. Oui, elle aussi. Oui, elle que tu aimes. Tu m'as offert un rêve. Sur un pont de Londres. Sur mon pont de Chelsea.   
C'était bien. C'était super. C'était ce que je voulais. Bonne continuation, Monsieur. 

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